Je n'aurai plus jamais d'enfant
Je n'aurai plus d'enfant il faut savoir l'accepter
La vie a passé, les années aussi, la quarantaine est dépassée et deux enfants déjà sont nés. Avez-vous déjà eu l'occasion de vous demander quand est-ce que vous vous êtes dit que c'est fini, que vous n'aurez plus jamais d'enfant ?
Il y a la raison, il y a les critères qui vous font analyser, réfléchir, en fonction de votre situation, de votre âge, de vos possibilités. Et puis un jour, il faut réaliser et accepter que voilà, plus jamais vous n'accoucherez. Faisons un arrêt sur ce moment précis de notre vie. Parfois un soulagement, parfois douloureux, parfois difficile à accepter.
Etre devenue maman, un besoin viscérale
Depuis petite, être maman était un rêve, certainement aussi dû à un formatage. On est une fille, on a forcément des enfants... . C'était comme ça avant... .
Alors, un enfant est né, c'était tout simplement magique, même si la grossesse reste quelque chose de difficile à vivre. Mais l'arrivée de ce premier bébé était un cadeau, un immense cadeau même. Découvrir la maternité, se découvrir en tant que maman, apprendre de cet enfant, le chérir, lui donner tout, absolument tout. C'était merveilleux. Puis, il y eu un deuxième enfant, tellement désiré, tellement rêvé. J'entendais pourtant souvent "c'est pas grave si tu n'as pas de deuxième enfant, tu en as déjà un, un c'est bien".
Comment expliquer que non, un, ça ne me suffisait pas. Non, je ne pouvais pas m'en contenter. Comment faire comprendre ce sentiment de manque. J'ai fini par laisser tomber et m'écouter.
A l'arrivée de ce deuxième enfant, la vie a encore plus pris de sens. Mes enfants ont 10 ans d'écart, c'est fabuleux, c'est magique et tout me plaît, à part les disputes ! Car oui, même avec 10 ans d'écart, il y a des disputes au quotidien, ne rêvez pas ! Ne vous dites pas que c'est plus facile, que tout roule, ce n'est pas vrai !
Les années ont passé, je n'aurai plus d'enfant, il faut l'accepter
Vous vous souvenez de ce besoin viscérale de maternité dont je vous parlais plus haut. Est-ce que ce besoin s'étouffe ? Est-ce qu'il s'éteint ? Est-ce qu'il se met de côté ? Comment cela se gère-t-il dans le temps ?
On sait pertinemment que pour une femme, c'est l'horloge biologique qui parle. On sait qu'à partir d'un moment, il faut raison garder et s'arrêter. Et bien aujourd'hui j'en suis là. Un âge "mur", une famille, que demander de plus finalement. Alors, nous y voilà, cette étape est là, cette marche à gravir, où il faut se raisonner et se dire que c'est fini, plus jamais la maternité ne frappera à sa porte. Voilà, c'est maintenant. Un brun de souffrance, un brun de tristesse, d'incompréhension aussi peut-être, et de questions existentielles. Il faut savoir tourner la page et se dire que notre corps va trouver d'autres fonctions. Mais plus jamais la grossesse, les vergetures et les nausées. Il faut se contenter de regarder d'anciennes photos de ses bébés et se dire que oui, c'est bien fini les kilos de trop, les réveils la nuit, les biberons, les p'tits soucis.Il faut aussi accepter de vivre pour soi, d'accompagner ses enfants dans leur croissance, d'être spectateur, et d'avancer dans sa vie. Il faut apprendre une forme d'égoïsme, et savoir se dire que les enfants vont grandir. Comme disait mamie "on ne fait pas des enfants pour soi".
Je trouve ce moment pas si évident que ça à vivre même si il flirte avec la logique. Car c'est une vraie décision que de se dire que oui on a encore potentiellement l'âge de fait un autre enfant, mais non, ce n'est plus possible et il faut savoir s'arrêter. C'est porter une responsabilité, l'assumer, assumer ce choix et se dire qu'il n'y aura pas de retour en arrière possible. Je décide que c'est fini. Je décide que mon corps ne portera plus de bébé même si beaucoup évidemment me font craquer dans la rue. Je vois ces petits bouts, ces petits petons, et bin, mon instinct reprend le dessus, puis, la raison vient le frapper "non non, arrête, redescend, c'est plus pour toi" !. C'est presque schizophrénique !?
Mais alors, comment qualifier ce moment ? la frontière entre mon Moi d'avant et mon Moi de maintenant ? Moi jeune, moi vieille ? Comment s'appelle t-il ? est-il "normal" ? Je crois que ce moment est sans nom, en revanche, il est fort en émotion. Ou alors il s'appelle "grandir".
En tout cas, la vie m'a réservé de merveilleuses surprises. Je serai toujours autant ravie de voir des bébés autour de moi et d'être une maman sans notice qui apprend toute sa vie.
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